Comment obtenir un rendez-vous pour un TEP-scan
- Munissez-vous d’une ordonnance prescrite par votre médecin.
- Transmettez cette ordonnance, accompagnée de votre numéro de téléphone, par mail au secrétariat de la médecine isotopique : medecine.isotopique@cht.pf
- Le secrétariat vous contactera ensuite par téléphone au numéro indiqué pour fixer la date de votre rendez-vous.
1. Un outil de pointe dans le diagnostic et le suivi des cancers
Le TEP Scan (Tomographie par Émission de Positons) est une technique d’imagerie médicale avancée, essentielle pour détecter, évaluer et surveiller de nombreuses pathologies, en particulier les cancers. Il permet de visualiser l’activité métabolique des tissus, offrant ainsi des informations précieuses, aussi bien au moment du diagnostic initial, qu’en cas de suspicion de récidive ou pour suivre l’efficacité d’un traitement.
Le recours à la TEP connait une croissance soutenue de plus de 15 % par an en métropole et de 12 % aux États-Unis. En métropole, le cap symbolique du million d’examens annuels a été franchi en 2024, confirmant l’importance stratégique de cet outil dans la prise en charge des patients en oncologie.
Le démarrage d’une activité de Tomographie par Émission de Positons (TEP) au CHPF est un événement particulièrement attendu en Polynésie française. Cet équipement représente une avancée majeure en imagerie médicale, comparable au passage de la simple radiographie au scanner (TDM) et un progrès structurant dans la prise en charge des cancers.
Jusqu’à présent, l’absence de cette technologie obligeait les patients à une prise en charge hors du territoire, notamment en métropole ou en Nouvelle-Zélande, pour la réalisation de l’examen. L’installation de cet appareil au CHPF permettra un accès local à cet examen et réduira les délais de prise en charge tout en offrant cette possibilité à un plus grand nombre de patients.
Intégré au plateau technique d’imagerie du CHPF, le « TEPscan » vient renforcer un dispositif désormais composé de deux scanners, d’une IRM, d’une salle interventionnelle, d’une gamma caméra et à terme d’un cyclotron qui permettra d’élargir les indications de la TEP au-delà des cancers de la prostate.
2. Qu’est-ce qu’un TEP au ligand du PSMA-Gallium-68
La tomographie par émission de positons (TEP) ciblant l’antigène membranaire spécifique de la prostate (Prostate-Specific Membrane Antigen ou PSMA) est une technique d’imagerie moléculaire de haute précision utilisée dans la prise en charge du cancer de la prostate. Elle repose sur l’injection d’un radio-médicament, une molécule (gozetotide, Locametz®) marquée par un isotope radioactif (Gallium-68), qui se lie spécifiquement à la protéine PSMA, protéine qui est surexprimée à la surface des cellules cancéreuses prostatiques. Une fois fixé, le radiotraceur permet de localiser avec une grande sensibilité les foyers tumoraux dans TOUT le corps à l’aide d’une caméra TEP couplée à un scanner (TEP-TDM), beaucoup plus efficacement et précocement quel les techniques d’imagerie conventionnelles (TDM et IRM).
3. Applications médicales
Cet examen est désormais recommandé (AMM du médicament locametz®) dans plusieurs situations cliniques, notamment en cas de suspicion de récidive biologique (élévation de l’antigène prostatique spécifique (PSA) qui est une protéine produite naturellement par la prostate et les cellules cancéreuses d’origine prostatique) ou pour évaluer l’extension de la maladie lors du bilan initial avant traitement.
4. L’examen, en pratique
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4.1 Comment se préparer à l’examen ?
Aucune préparation spécifique n’est requise avant un examen TEP-PSMA. Il n’est par exemple pas nécessaire d’être à jeun. Vous pouvez donc manger normalement et prendre vos médicaments habituels, sauf indication contraire de votre médecin.
Il est conseillé de bien vous hydrater avant l’examen : buvez environ un demi-litre d’eau dans les deux heures précédant votre rendez-vous. Cela aide votre corps à éliminer plus rapidement le produit injecté, qui est principalement excrété par les urines. Avant de passer sous la caméra TEP, il vous sera demandé d’uriner pour réduire la quantité de radioactivité présente dans la vessie, ce qui permet d’améliorer la qualité des images et de mieux explorer la loge prostatique et la région pelvienne.
Dans certains cas, notamment pour mieux visualiser la zone pelvienne, un médicament diurétique (comme le furosémide, 1 comprimé de 20 mg) pourra vous être administré par voie intraveineuse. Ce médicament favorise l’élimination urinaire du traceur.
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4.2 Comment se déroule l’examen ?
L’examen commence par la pose d’un cathéter veineux généralement au niveau du membre supérieur suivi de l’injection du médicament Locametz® radiomarqué au Gallium-68.
Après l’injection, il faut patienter environ 50 à 60 minutes pour laisser le temps au médicament de bien se fixer aux cellules exprimant le PSMA. Pendant ce temps, vous resterez dans un box au calme.
Ensuite, vous serez installé sur la table d’examen de la caméra TEP qui se déplace lentement à travers un l’anneau de détection qui associe un scanner classique et une caméra TEP. L’examen lui-même est indolore et durera environ 10 à 15 minutes. Vous devrez rester immobile pendant l’acquisition des images.
Dans certaines situations cliniques, des images complémentaires peuvent être réalisées plus tôt (dans les premières minutes après l’injection) ou plus tard (jusqu’à 3 ou 4 heures après) pour optimiser la détection de certaines lésions.
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4.3 Que faire après l’examen ?
Une fois l’examen terminé, vous pouvez reprendre vos activités normales sans restriction particulière. Toutefois, il est fortement recommandé de boire beaucoup d’eau dans les heures qui suivent afin d’accélérer l’élimination du radio-médicament.
Par mesure de précaution, il est conseillé d’éviter des contacts étroits ou prolongés avec des jeunes enfants ou des femmes enceintes pendant les 6 heures suivant l’examen. Ces consignes sont préventives, car la radioactivité résiduelle est faible et s’élimine rapidement.
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4.4 L’examen est-il dangereux ?
L’examen TEP-PSMA n’est pas dangereux.
Le locametz® est généralement bien toléré, et les effets secondaires, lorsqu’ils surviennent, sont le plus souvent bénins et transitoires.
La dose de rayons reçue est comparable à celle d’un scanner (TDM) ou de la scintigraphie osseuse.
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